De tous les usagers de la route, les cyclistes sont peut-être les plus vulnérables. Savoir rouler à vélo en ville et hors agglomération est donc très important. Ainsi, à l’image des automobilistes, des motards et des autres usagers de la route, nous sommes soumis au code de la route. Bien que parfois ces règles paraissent confuses et que les infrastructures mises en place semblent avoir été imaginées par des personnes qui n’utilisent pas des vélos. Nous sommes dans l’obligation de les respecter. Rappel de ces quelques règles.
Pour savoir rouler à vélo, tout commence par une bonne visibilité
Eh oui, le cycliste est un usager de la route qui est vulnérable. Alors pour éviter tout accident, cela commence par être voir et être vu :
- Le port de vêtements clairs ou à minima disposant de bandes réfléchissantes est un bon départ.
- Tout comme en voiture, lorsque l’on tourne (surtout en ville) il est indispensable de tendre son bras vers la direction souhaitée. Cela permet de se rendre visible et d’indiquer aux autres usagers la direction que l’on prend.
Certains équipements augmentent la visibilité des cyclistes et sont obligatoires. C’est le cas des catadioptres et des gilets jaunes hors agglomération la nuit ou lorsque la visibilité est réduite. Si vous roulez de nuit, une diode fixe rouge à l’arrière et une lampe blanche fixe à l’avant est recommandée afin de voir et d’être vu.
Par expérience, je constate que trop peu de cyclistes roulent avec des lampes la nuit, sur piste cyclable et sur route. En effet, même avec les lumières de la ville, la visibilité est nettement réduite, cela augmente fortement le risque de collision avec une voiture ou un piéton.
Savoir rouler à vélo : les règles de circulation
Nous ne le répétons jamais assez mais la route se partage, et en tant qu’usager de la route, il est essentiel de respecter son code lors de vos itinéraires. Bien que nous empruntions différentes surfaces, nous devons respecter quelques règles afin de garantir notre sécurité et celle des autres.
Rouler en ville à vélo
Bien que la plupart des infrastructures ne sont pas très sécurisantes pour les cyclistes en ville, nous devons les emprunter et lorsque ces dernières ne sont pas proposées nous devons circuler sur le côté droit de la route dans le sens de la circulation et surtout pas sur les trottoirs. En plus d’être dangereux pour les piétons, c’est interdit à moins d’avoir moins de huit ans. N’allez pas rouler sur les trottoirs, même pour vos trajets vélotaf !
Cependant, il est encouragé de rouler à vélo sur les voies vertes, les zones de rencontres et les zones 30. Dans les zones de rencontres, nous devons limiter notre vitesse à 20km/h et rouler au pas dans les zones piétonnes. Dans ces deux zones, les piétons sont prioritaires.
Sachez que dans les zones 30 et les zones de rencontres, nous avons le droit de rouler à vélo en double sens. En effet, cela nous permet d’avoir une meilleure visibilité, d’écourter nos trajets et donc de désengorger les axes principaux fréquentés par les automobilistes.
Les feux rouges de la discorde
Qu’on soit bien d’accord, rouler à vélo hors agglomération ne dispense pas du respect du code de la route. Combien de fois, je vois des cyclistes griller des feux, des stops ou simplement se mettre en danger dans l’optique de ne pas faire baisser leur moyenne. Le cyclisme est avant tout une passion et nous n’avons pas de carrosserie pour nous protéger, restons prudents. Aussi, il est essentiel de respecter certains points présents dans le code de la route pour notre propre sécurité.
En France, il n’est pas rare de croiser un cycliste qui grille un feu. Cependant, cela est tout à fait légal dans certains cas. En effet, depuis 2010, un nouveau panneau fait son entrée sur nos routes. Il s’agit d’un panonceau indiquant un cédez-le-passage pour les cyclistes. On le retrouve souvent dans les grandes villes. C’est une signalisation qui permet aux cyclistes de “griller” le feu dans le sens indiqué par la flèche présente sur le panonceau tout en cédant le passage aux autres usagers de la route.

Roulez à deux de front
Le code de la route le stipule, donc vous pouvez l’annoncer à vos meilleurs amis automobilistes, nous avons le droit de rouler à vélo à deux de front en serrant au maximum la droite de la chaussée. Néanmoins, si votre petit peloton roule de nuit ou sur une route étroite, il est demandé de se rabattre en file indienne lors d’un dépassement pour le faciliter.
Les panneaux vélo du Code de la route

Au niveau des interdictions certaines sont évidentes mais ne sont pas toujours respectées. Que ce soit en ville ou hors agglomération, utiliser son téléphone à vélo ou écouter de la musique via un casque ou des écouteurs est interdit. Il est ici question de sécurité comme en voiture. Notre attention est détournée ailleurs et des accidents peuvent survenir. Combien de fois j’ai vu un cycliste se casser la figure ou faire des écarts sur la piste cyclable de la Promenade des Anglais en utilisant son téléphone ?
Quel vélo pour la ville ?
Lorsque vous vous déplacez en ville, il vous faut un vélo sur lequel vous êtes à l’aise. Un vélo sur lequel vous êtes confortables et à l’aise pour se déplacer dans un environnement urbain. Il faut aussi qu’il soit fiable et durable pour endurer les affres de la ville.
L’un des meilleurs types de vélos que vous puissiez trouver est le vélo de ville. forcément, ce type de vélo est spécialement conçu pour se déplacer en ville. Il possède des pneus larges pour une bonne adhérence et du confort en ville, une position de conduite plus verticale pour avoir une bonne visibilité et anticipation lors de la conduite. Les vélos de ville possèdent également des portes bagages et des garde- boues pour mettre des sacoches. Généralement, ils sont pourvus d’éclairages.
Un autre excellent choix pour les déplacements urbains est le vélo pliant. Ces vélos sont légers, faciles à ranger et peuvent être transportés dans les transports en commun. Un plus pour l’intermodalité. Les vélos pliants sont également souvent équipés de roues plus petites pour une maniabilité facile dans les rues de la ville.
Si vous recherchez quelque chose de plus rapide et sportif, vous pouvez envisager pour un vélo de route, un vtt, un fixie ou encore un dirt comme ce modèle en cliquant sur ce lien. Ces vélos n’ont pas vocation première à être utilisés en ville mais leur spécialité fait leur force. Ils sont soit maniables soit rapides.
En fin de compte, le choix du meilleur vélo pour une utilisation en ville dépendra de vos besoins et préférences individuelles. Si vous recherchez la praticité, un vélo de ville ou un vélo pliant pourrait être le meilleur choix. Si vous êtes un cycliste expérimenté à la recherche de vitesse et d’efficacité, un vélo de route ou un vtt pourrait être plus adapté. Quoi qu’il en soit, avec le bon vélo, vous pouvez profiter d’une expérience de déplacement rapide, pratique et amusante en ville.
De la vigilance vous devait faire preuve !
Bien que certaines pistes cyclables ne sont pas vraiment pensées comme des voies sécurisantes. Nous devons rester vigilants. Les coups de portière peuvent tuer. Les coups de portière ou emportiérage, comme disent nos amis québécois, sont un accident qui implique généralement un automobiliste et un cycliste. C’est souvent le cas lorsque l’on est frôlé par une voiture qui nous double où lorsque l’on roule trop proche d’un véhicule en stationnement au moment où le conducteur en sort. Il est essentiel d’être prudent et de rouler à une allure faible en gardant au moins 50 cm d’écart avec les places de stationnement.
Ainsi, rouler à une allure où on maîtrise son vélo est essentiel, surtout dans un environnement urbain. De plus, une allure faible permet de mieux anticiper les intersections où parfois la visibilité est réduite pour le véhicule qui s’engage. Combien de fois une voiture ne m’avait pas vu ?
Je rajouterai que l’entretien régulier de son vélo et notamment de ses freins est un bon début pour qui souhaite appréhender les déplacements en ville en toute sécurité.
Les infractions à vélo
Après le rayon des interdictions vient celui des infractions. Il est rare de se faire contrôler mais ce n’est jamais exclu. Voici quelques-unes des infractions les plus courantes et le montant de l’amende qui se veut dissuasive :
- Défaut d’éclairage : 11 €
- Changement de direction sans avertissement préalable : 35 €
- Circuler à plus de 2 de front sur la chaussée : 35 €
- Avoir un passager sur son vélo (sans siège fixé au véhicule) : 35 €
- Remorquage : 35 €
- Dépassement de la vitesse maximale autorisée : 35 €
- Non-respect de l’arrêt au feu orange : 35 €
- Défaut de freinage : 68 €
- Circuler sur le trottoir en agglomération : 135 €
- Tenir en main son téléphone ou porter des écouteurs : 135 €
- Rouler en sens interdit 135 € Non-respect de l’arrêt au feu rouge : 135 €
- Non-respect de l’arrêt à un stop : 135 €
- Remonter les files par la droite : 135 €
- Circulation sous l’emprise de l’alcool (entre 0,2 et 0,4 mg/l d’air expiré) : 135 €
- Vitesse inadaptée au regard des circonstances* : 135 €
- Dépassement sans avertissement préalable : 135 €
- Non respect de la priorité de passage à l’égard des piétons : 135 €
Bien que la cohabitation avec les automobilistes est de plus en plus compliquée ces dernières années, il est essentiel de comprendre que nous sommes vulnérables sur la route. Nous devons la partager avec les autres usagers. Un peu à la manière des bonnes manières, un peu de civilité sur la route ne fait pas de mal. Et pour être sûr de rentrer chez soi sans problème, respectons ces quelques règles.