Prendre le train des Merveilles au départ de Nice et filer vers Sospel pour y trouver les pistes. Chercher la promesse d’un itinéraire gravel qui plonge vers la mer.
Des sommets et des crêtes vers le bleu azur de la méditerrannée. En toile de fond, les monts et les ouvrages militaires pour nous guider vers le port de Nice. Le gravel permet tout cela. Se couper de la route et appréhender les pistes les plus belles de la Côte d’Azur.

La piste de Paraïs vers le Pas de l’Agrée
Fraîchement débarqué par le train, Sospel nous accueille dans sa cuvette. Il faudra en sortir. De part et d’autre les différents monts nous entourent. Les quatre voies d’accès, respectivement : Col de Brouis, Col de Castillon, Col de Braus et Le Turini, sont les promesses de belles heures de selle sur de l’asphalte. Mais nous ne sommes pas là pour cela.
Les ouvrages militaires et la route stratégique
Nous prenons la direction de la Route de Moulinet vers le Turini. Une bifurcation à gauche et nous sommes au pied du Pas de l’Agrée (1039m). L’asphalte laisse vite la place à une piste régulière mais changeante. La pente ombragée est parfaite pour se mettre en jambe. Les arbres apportent de la fraîcheur jusqu’au sommet car après, il n’y en aura plus.


Sable, graviers et pierres font de l’alternance sur la piste de Paraïs qui serpente vers le sommet. L’héritage militaire du Pas de l’Agrée, nous rappelle que des garnisons et des batailles se sont jouées ici. Les fortifications de la route stratégiques qui mène au Pas sont visibles en montant. La route est bordée par des murs de pierre.
Cette fortification de la ligne Maginot est une dépendance, aujourd’hui en ruine, du PC du Col de Braus. Elle avait pour fonction l’entretien automobile. Le col de Braus non loin de là est le théâtre de batailles passées. Celles des soldats mais aussi celle des cyclistes.
René Vietto, le forçat avant la route
Le sommet du col est marqué par la stèle dédiée à René Vietto, le forçat de la route. Le local est un véritable héros dans la région. Sa figure nous poursuit, ou nous devance, sur les encablures du Col de Braus. Nous bifurquons vers la droite, entre les ruines d’une vieille bâtisse. Direction les pistes et la mer.
La piste de la Baisse du Pape
La piste de la Baisse du Pape est une piste régulière et roulante. Elle offre une véritable jonction entre Ségra par le Col du Farguet (1080m) et le Col de Braus. On dit de la Baisse qu’elle a été empruntée par le pape Pie VII alors invité par au mariage de Napoléon et de Marie-Louise. Le convoi de la papauté aurait emprunté la piste au début du XIXème au lieu de l’habituel Col de Braus.

Plus loin, le Col du Farguet vous propose de découvrir une plongée vers la mer. Ici, la route devient de nouveau asphalte, et il faut longer le Mont Ours. Ce n’est pas un véritable challenge en soi mais une langue de goudron raide vous attend.
Un plongeon sur la Côte d’Azur
Plus loin, St-Agnès nous accueille et la descente vers Menton se précise. La route que nous descendons est grisante et repose les jambes.


Une bifurcation à droite et vous voilà presque à Gorbio. On profite de la vue sur Menton et la Riviera Italienne. Au loin, la mer azure nous tend les bras comme une promesse.
Gorbio, le village perché
Le petit village perché de Gorbio marque une étape. Celle du retour sur la côte. On profite de l’ombre, on remplit les gourdes, on mange un bout avant d’attaquer la piste de la Coupière et les terribles pentes du Mont Gros qui surplombe Monaco.


Des pistes à la Riviera
Les premières pentes de la piste de la Coupière ne sont qu’un avant-goût de ce que réserve le Mont Gros. La piste que nous retrouvons au pied du mont est terrible. Les 3 km de pistes qui nous attendent frôlent les 24% par endroit. Il n’y a pas de honte à pousser son vélo.

On débouche alors parmi les golfeurs présents sur le green de Monaco. Étrange situation où la poussière accumulée déteint avec le blanc de leur pantalon. Bientôt, l’ascension de la piste de la Simboula vers la Révère et les dernières pistes vers Nice. La récompense arrive bientôt, des vaches peuvent même vous accueillir avant le fort et la vue plongeante sur la Rade de Villefranche et le Cap Ferrat.
Au sommet, l’héritage militaire nous poursuit. Le fort construit en 1870 domine de la tête et des épaules la Riviera Italienne et l’Esterel. Puis nous plongeons de nouveau sur Nice par le Col des quatre chemins avant d’arriver au port.
- Pneus de 35mm recommandés
- Ratio Piste route 30/70
- Distance 68km
- D + 1880
- Durée 5h