S’extirper de Nice et gravir les collines en direction du sanctuaire de la Madone d’Utelle. C’est la promesse d’une belle balade à la journée, près de 130 km et plus de 2000m D+ pour découvrir l’arrière-pays niçois et le début de la Vallée de la Vésubie.
Rive droite de la vallée du Var
Au départ de Nice, au croisement du boulevard Gambetta et du boulevard de Cessole, la côte menant à Pessicart attend les cyclistes. En prenant de la hauteur face au chemin de fer de Provence, les cyclistes s’élèvent et commencent à dominer Nice. Le matin, les premières lueurs du jour apportent une teinte dorée à la cité azuréenne.
La Côte de Pessicart permet de toiser le bleu de la mer mais aussi de rejoindre la route menant à Aspremont. Après un faux plat montant, l’itinéraire nous mène à Aspremont. Avec son vieux village perché sur une butte. Il marque la fin de la première partie de cet itinéraire qui entraîne les cyclistes à l’assaut de la Madone d’Utelle. Plus loin, la pente s’inverse et nous précipite vers Saint-Blaise, petit joyau caché aux creux d’un vallon.

Saint-Blaise, ses œuvres, son pont
Après quelques lacets, le petit village de Saint-Blaise se laisse découvrir sur la gauche de la route. Face à vous, son pont, petit et étroit, représente l’une des seules voies de communication entre Levens et Nice. Le pont de la ville est un véritable vestige de la seconde guerre mondiale. Détruit par les bombardements alliés, il est ensuite reconstruit en 1953. Vous le passerez bien vite avant une nouvelle ascension vers Levens. Sur votre route vous croiserez de nombreuses sculptures faites à partir du travail d’un ferrailleur. Elle témoigne de l’attachement de la commune à l’art local.
Après une succession de lacets, la ville de Levens vous tend les bras. Un arrêt dans la boulangerie sur votre route pour un café ou une part de pizza est peut-être une bonne idée. En effet, vous n’en croiserez pas de si tôt.
La plongée vers Saint-Jean de la Rivière
En quittant Levens, vous plongez en direction de la Vallée de la Vésubie. Une descente quelque peu tortueuse mène les cyclistes vers Duranus et le Saut des Français qui offre une vue imprenable sur la Vallée de la Vésubie.
Symbole de la Révolution française, ce précipice aurait vu des soldats des armées révolutionnaires se précipiter dans le vide sur ordre armées républicaines qui occupaient alors le Comté de Nice en 1793. “Saute pour la République”.

Plus loin, l’itinéraire rejoint Saint-Jean-de-la-rivière qui marque le pied de l’ascension vers la Madone d’Utelle. La Madone d’Utelle est un lieu de pèlerinage et de dévotion. Perché à 1174 m, le sanctuaire domine la vallée du Var.
Montée de la Madone d’Utelle
C’est en 850 que le l’histoire de ce sanctuaire prend vie. La vierge serait apparue à des marins espagnol en mer. Elle les aurait sauvés d’une tempête. Alors, les marins ont érigé cette chapelle en son honneur, Notre-dame-des miracles. Mais pour pouvoir la contempler, il faudra y grimper.

L’ascension, longue de 15,8 km depuis Saint-Jean-de-la-Rivière vous amène au cloître érigé en 1871 au sommet de la Madone d’Utelle. L’ascension est longue mais régulière. Le degré de la pente est de 5,8% en moyenne et n’offre pas vraiment de difficulté. Après le petit village d’Utelle à mis parcours, la route se rétrécie et commence à serpenter entre les arbres. La route passe près d’une bergerie, il est possible qu’un patou vienne à votre rencontre.

L’ascension est tranquille après Utelle, peu de véhicules montent jusqu’en haut, cela vous offre une relative tranquillité. Au détour d’un lacet, le paysage se découvre et offre un joli panorama. En haut, le sanctuaire se découvre à droite et la table d’orientation au long se profile avant l’antenne TDF. L’histoire du cyclisme moderne retiendra la victoire de Ilnur Zakarin lors du Paris-Nice 2016.
Retour rive gauche de la vallée du Var
Après avoir apprécié le paysage qui s’offre à vous, le retour sur Nice vous attend. Près de 60 km sans réelle difficulté s’offrent à vous. La descente de la Madone vous entraîne bien vite vers Saint-Jean-de-la-Rivière puis vers Plan du Var.
Là, deux choix s’offrent à vous. Le premier est de prendre la piste cyclable si le vent est dans le bon sens. Au cœur de la plaine du Var, un faux plat descendant vers Saint-Laurent du Var amène bien vite sur les bords de la Méditerranée.

Le retour par les balcons d’Azur
Le second choix est de prendre la direction du Broc et de monter par la côte du Broc vers le village de Carros si le vent est trop présent dans la plaine. En effet, les 30 kilomètres qui séparent Plan du Var de Nice peuvent vraiment être très longs si le vent souffle fort.
Ainsi, nous vous recommandons de prendre la direction de la côte du Broc si le vent est trop fort. Cela allonge la boucle de 10km et de 300m de D+ mais une fois en haut de la côte du Broc, l’itinéraire vous amène à Saint-Laurent du Var par les villages de Gattières, Saint-Jeannet et enfin La Gaude. La route est descendante et ne présente aucune difficulté.
Une fois à Saint-Laurent du Var, les pistes cyclables vous ramènent en direction de Nice et de sa baie des Ange. Un plongeon dans la grande bleue ou un repas en terrasse n’est pas de trop.